La seconde est résumée par Matt Asay : "open source is eating sotware", le logiciel libre est en train de devenir le mode par défaut de production de logiciel. Toutes les dernières évolutions en logiciel sont des logiciels libres : par exemple, on ne fait de l’intelligence artificielle qu’avec des langages et des libraires libres. Dans ces domaines de pointe, personne ne fait plus de logiciels propriétaires. Pas même Microsoft, Google ou Facebook (même s’ils gardent tous leurs prés carrés propriétaires ; soyons réalistes).

La thèse que je voudrais partager avec vous est celle-ci : si le logiciel est en train de manger le monde et que le logiciel est lui-même mangé par le "libre", peut-on dire que le logiciel libre est en train de manger le monde ? Oui, avec une nuance de taille : au lieu de le manger, il le nourrirait. Les expériences existent déjà : le mode de production "libre" déborde du domaine des logiciels pour toucher d’autres domaines : la matériel informatique, la recherche scientifique, l’agriculture, l’industrie, la musique, la cuisine, le renseignement, … Le "libre" peut libérer le monde, après avoir libéré le logiciel. Avec le mode de production "libre", nous pourrions créer ensemble une nouvelle civilisation respectueuse des gens et de la nature.